vendredi 6 juillet 2007

LES GRANDS GUERRIERS JAPONAIS (Samourai)

TORII SUNE'EMON ( ? -1575 ) :
L'archétype de la bravoure légendaire des Bushis. Guerrier déjà réputé par son courage, il se trouva avec son seigneur Okudaira Sadamasa assiégé dans le chateau de Nagashino en 1575, par les troupes de Takeda Katsuyori ( le fils de Takeda Shingen ) toujours en lutte contre Nobunaga Oda. Sa connaissance de la région le poussa à proposer d'aller chercher du secours en traversant de nuit les lignes ennemies.
Il parvint effectivement à alerter Nobunaga et son allié Tokugawa Ieyasu, mais sur le chemin du retour il fut capturé par les troupes du clan Takeda. Katsuyori lui proposa alors de rejoindre son armée, ce que Torii Sune'emon fit semblant d'accepter. Mais pour tester sa nouvelle allégance, Takeda Katsuyori l'obligea à se placer au pied du chateau afin de donner la fausse nouvelle de l'échec de sa mission aux assiégés.
Mais au lieu de cela, Torii cria de toutes ses forces à son seigneur de tenir bon, les renforts étant en marche. Takeda Katsuyori le fit alors crucifier devant les murailles de la citadelle assiégée. Mais le courage de ce Bushi fut si admiré, que Ochiai Michihisa, l'un des propres généraux Takeda, fit peindre sa propre bannière avec une image de Torii Sune'emon attaché sur sa croix.


MINAMOTO NO YOSHITUNE ( 1159-1189 ):
Destin particulièrement dramatique que celui de ce jeune général de l'armée des Minamoto. Né en 1159, ce jeune homme est le demi-frère de Minamoto no Yoritomo qui va devenir le premier Shogun de l'histoire du Japon. Il est tout d'abord élevé par des moines-soldats ( Yamabushis ) sous le nom d'Ushikawa, et se fait vite remarquer par ses talents de guerrier.
Très vite il rentre a service de son demi-frère comme général de l'armée Minamoto. Il y excelle, remportant de nombreuses victoires sur le clan Taïra ( Voir Heike Monogatari ). Ses actions les plus remarquées seront celles des batailles de Ichi no Tani ( 1185 ) et surtout la bataille finale de Dan no Ura ( 1185 ).
Son aura sur toute la classe militaire est si grande, qu'elle commence à gêner son demi-frère Yoritomo. Celui-ci devenu Shogun, et commençant à voir comme une menace ce jeune général si célèbre, décide de s'en débarrasser. Poursuivi par les troupes du Shogun et trahi par ses propres amis, il doit se faire
Seppuku assisté par son fidèle compagnon le moine Benkei.
Cette tragédie est devenue au Japon une véritable légende sera retracée par des contes, des pièces de théâtre et des récits. Le livre de Morris "La noblesse de l'échec" retrace l'ensemble de cette page célèbre de l'histoire du Japon.


KONDÔ ISAMI ( 1834 -1868 ) :
Le nom de ce Samouraï est toujours associé au Japon à celui du Shisen Gumi. Il est également synonyme de fidélité jusqu'à la mort à une cause et à un maître : le dernier Shogun Tokugawa. Né en 1834 dans la province du Musashi et d'origine paysanne, ce jeune samouraï se révèle un expert au sabre, venant de l'école de Kondô Shûsuke.
En 1863, à l'âge de 29 ans, il s'enrôle dans le Shisen Gumi, une police spéciale au service du Shogun, Tokugawa Yoshinobu. Un an plus tard, il en est nommé commandant. La même année, il s'oppose aux Samourais du Chôshû qui veulent renverser le Shogunat au profit de l'Empereur Meiji. Une escarmouche célèbre à l'auberge Ikeda-ya à Kyôto, se solde par la mort de plusieurs partisans de l'Empereur et pousse les clans Chôshû et Satsuma à la révolte contre le Shogun.
Kondô Isami décide d'organiser alors une armée anti-impériale à Edo ( Tokyo ) appelée la Kôyô Chimbutai. Mais celle-ci mal armée et mal organisée ne résista pas face à la moderne armée Impériale. Capturé, Kondô Isami fut exécuté. Il avait payé de sa vie sa fidélité au Shogunat.


ÔSHIO HEIHACHIRÔ ( 1793 -1837 ) :
Samouraï et philosophe qui consacra sa vie et sa mort au respect du Bushidô le plus pur. Engagé à 13 ans, par le préfet d'Osaka, il devint rapidement Yoriki ( Samourai à cheval ) et servit le préfet jusqu'à l'âge de 37 ans. Durant cette période, étant un fervent disciple de l'école Yômeigaku, il applique les thèses du confucianiste Chinois Wang Yangming. Il ouvre, notamment, une école à son domicile pour les enfants des classes sociales militaires et marchandes.
En 1830, le Japon rentre dans une période de mauvaises récoltes. Le préfet d'Osaka, démissionne, protestant ainsi contre les mesures insuffisantes du Shogunat pour réduire la famine du peuple. Ôshio démissionne à sa suite. Il essaie, alors, d'attirer l'attention des autorités sur la misère des paysans. Pour aider ces derniers, il vend tous ses biens et en distribue la valeur aux affamés. Mais cela ne suffit pas.
Le 19 Février 1837, à la tête de 300 hommes, Ôshio Heihachirô lance une émeute ( Tempô-Jiken ). Il attaque les magasins des riches marchands de riz. Les stocks sont rapidement distribués à la population affamée. Mais les incendies allumés échappent au contrôle des insurgés et un quart d'Osaka est détruit par le feu. La garnison du chateau attaque alors les insurgés et les pourchasse. Ôshio Heihachirô, au bout d'une poursuite de 40 jours préfére se suicider. Mais son exemple conduit ,plus tard, de nombreux mouvements de révolte à se réclamer de son nom
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

je suis fan du japon de son esthetique de ses arts de ses origines tres beau blog merci

Luz Lipton a dit…

de rien mais tu devrais me contacter à cette adresse: frankensteine.fr@hotmail.fr

cela sera enrichissant