lundi 30 juillet 2007

Le Panda Géant

Le Panda Géant, Ailuropoda melanoleuca (« pied-de-chat noir et blanc »), est un mammifère habituellement classifié dans la famille de l'ours (Ursidae), indigène dans la Chine centrale. Le panda géant a été découvert en 1869. Il ne vit que dans le centre de la Chine, dans des régions montagneuses recouvertes de forêts d'altitude, comme le Sichuan et le Tibet, entre 1800 et 3400 mètres. Une région presque impénétrable, ce qui explique qu'il a fallu longtemps aux Européens pour le découvrir.
Son nom chinois est « Ours-Chat, » et peut également être lu à l'envers pour signifier la même chose. En tibétain son nom est byi-la dom (chat-ours) et en Qiang on l'appelle par, un nom non-analysable. Le nom latin scientifique du panda géant est Ailuropoda melanoleuca, melanoleuca signifiant « noir-blanc ».
On le lie également au panda rouge, mais le nom commun semble dériver de leur alimentation. Jusqu'à ce que sa relation avec le panda rouge ait été découverte en 1901, le panda géant était connu sous le nom de « parti-coloured bear ».
La classification taxonomique précise du panda a longtemps été discutée ; certains le considèrent plus étroitement lié aux ratons laveurs qu'aux ours, avec lesquels il a pourtant 90 % de patrimoine génétique commun.
Le panda géant est gros et massif; il pèse de 70 à 160 kg et mesure entre 1,2 et 1,5 m.



Des textes chinois du XIIe au VIIe siècle av. J.-C. en font mention. Un livre ancien de géographie le décrit comme “un animal noir et blanc qui ressemble à un ours et se nourrit de cuivre et de fer”, cela à cause de la réputation qu’il avait de lécher et de mordiller les ustensiles de cuisine dans les villages.
Le missionnaire français Armand David (1826-1900) l'a fait connaître la première fois en Occident en 1869.


Il existe une légende à propos des taches noire du panda qui diffère un peu selon la source et le lieu d'origine:
Une légende chinoise populaire raconte qu'autrefois, les pandas étaient complètement blancs, mais, qu'un jour, ils allèrent à l'enterrement d'une petite fille, les mains pleines de cendres en signe de deuil. En pleurant, ils se frottèrent les yeux pour essuyer leurs larmes, se consolèrent en entourant leurs bras autour d'eux et se bouchèrent les oreilles pour ne pas entendre les pleurs. La légende veut que ses taches de cendre soient restées sur leur fourrure.
Une autre légende semblable, provenant du Tibet, raconte que ce serait une bergère qui aurait sauvé d'un léopard un bébé panda qui se promenait avec sa mère. La bergère qui s'imposa pour défendre le jeune panda mourut, et tous les pandas, émus par son courage, pleurèrent avec de la cendre dans les mains pour respecter les rites de l'endroit.

Le panda géant est depuis longtemps un favori du public, au moins en partie à cause du fait que l'espèce semble ressembler à un ours en peluche vivant. Le fait qu'il est habituellement représenté mangeant paisiblement du bambou, plutôt que chassant, ajoute aussi à son image d'innocence, en effet il passe près de 14 heures par jour à mastiquer du bambou, cela s'explique par sa faible capacité à digérer la cellulose de cette plante (il n'arrive qu'à en digérer 17%). Son transit intestinal dure environ huit heures.
En dépit d'être taxonomiquement un carnivore, son régime est principalement végétarien. En fait, son régime alimentaire est constitué presque entièrement de bambous, bien que, comme la plupart des animaux, des pandas aient été connus pour manger des œufs et des insectes.
Son régime alimentaire se compose à 95% de végétaux (quasi uniquement de bambous : jusqu'à 20 kg par jour) et 5% de viande (des carcasses abandonnées). Le panda possède six doigts dont un "faux pouce" opposable à ses cinq doigts. Il s'agit d'un os du poignet modifié. Ce faux pouce est essentiel pour que le panda géant puisse cueillir les tiges de bambou.

Les pandas géants peuvent vivre environ 15 ans. Dès qu'ils ont 5 ou 6 ans, ils peuvent se reproduire et la plupart du temps, n'ont qu'un petit à la fois. À sa naissance, le petit pèse à peine entre 100 et 160 grammes et est élevé uniquement par sa mère. Après 8 à 9 mois, le petit est totalement sevré et il peut se débrouiller seul à environ 18 mois. Les pandas géants sont solitaires. Ils vivent dans les montagnes de la Chine et de l'Himalaya.

Cette espèce, très menacée, figure sur la liste des espèces de l'Annexe I du CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, dite convention de Washington).
Environ 1.600 pandas vivent encore en pleine nature. Leur habitat se réduit sans cesse, car les hommes abattent de plus en plus les forêts pour le bois et l'agriculture, et il reste donc de moins en moins de bambous. De plus, les pandas géants sont parfois tués pour leur pelage ou meurent dans des pièges qui ont été placés pour attraper d'autres animaux.
Le bambou lui-même représente un problème pour la survie des pandas géants. Une fois que le bambou fleurit - tous les 10 à 100 ans - il meurt, et il faut compter dix ans avant que de nouvelles pousses aient une taille suffisante pour servir de nourriture. Parfois, des forêts entières de bambous disparaissent ainsi et le panda n'a plus de quoi se nourrir.
La fragmentation de son habitat est particulièrement dangereuse pour les pandas, vu qu'ils doivent s'adapter aux cycles de vie des bambous. De petites populations isolées de pandas géants, dont le régime alimentaire se compose quasi exclusivement de diverses variétés de bambou que l'on trouve dans les hautes régions montagneuses, sont confrontées à un risque de croisements d'animaux de même souche. De tels croisements réduisent la résistance aux maladies, l'adaptabilité aux changements environnementaux et les taux de reproduction.
Plusieurs projets de protection ont été mis sur pied, comprenant entre autres la création de 33 réserves réparties dans les provinces de Sichuan, Gansu et Shaanxi, en Chine, à l’est du plateau tibétain, où vivent les pandas géants.
Les programmes de protection du panda englobent aussi la formation de gardes spécialisés dans la lutte contre le braconnage, la mise au point de plans de gestion pour toutes les réserves, nouvelles et existantes, et la poursuite de l’étude des pandas sur le terrain.

dimanche 29 juillet 2007

Le G.I.G.N

En France, le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (ou GIGN) est l'une des unités composant le Groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN).
Sa devise : Sauver des vies au mépris de la sienne. La mission et le courage des « hommes du GIGN » se résument dans cette phrase.
Le GIGN est aujourd'hui composé d'environ 120 hommes (l'effectif exact change souvent), dont une douzaine d'officiers. Il est basé à Satory.


Ils feraient sûrement de très bon héros de séries ou téléfilms, au même titre que tous ces GI et autres uniformes américains qui peuplent les boites à images. En attendant que des producteurs de fiction les trouvent sexy, c'est un documentaire qui s'intéresse aux membres du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, ces hommes armés et cagoulés qui luttent contre le terrorisme et le grand banditisme et vivent dans le danger permanent. Les caméras du journaliste Nicolas Moscara ont suivi les entraînements et les actions de terrain du groupe pendant un an, pour en sortir un documentaire de près de deux heures sur ces rambos français.

Les Missions
-Antiterrorisme : le GIGN intervient en premier sur les missions suivantes (le RAID est engagé en second, si le GIGN est indisponible pour la mission) :
-Piratair : détournement d'avion
-Piratmer : détournement ou attaque de navire
-Piratome : attaque nucléaire
-Piratox : attaque chimique ou biologique
-Piratext : prises d'otages de ressortissants français à l'étranger
-Pour les actes de terrorisme ne rentrant pas dans ces catégories (prise d'otage, etc.), la répartition des missions entre le GIGN et le RAID se fait selon le lieu où l'alerte se produit : le milieu rural ainsi que les aéroports est le domaine d'intervention du GIGN, le milieu urbain celui du RAID.
Cette répartition favorisant le GIGN s'explique par le fait que l'unité a plus d'ancienneté et d'expérience que son homologue de la police, le RAID. Les GIPN, aussi anciens que le GIGN, interviennent en priorité dans le cadre de leur compétence territoriale, mais ne sont pas aptes à accomplir des missions antiterroristes de grande ampleur.
Autres interventions : les neutralisations de forcenés, les arrestations de personnes dangereuses et armées.

Armement

« Notre principe fondamental est de reculer l'usage des armes à feu jusqu'au dernier moment »
Denis Favier, commandant du GIGN de 1992 à 1997.
Malgré ce but du GIGN d'éviter au maximum l'emploi des armes, le Groupe possède un armement répondant à des besoins précis. On n'emploie pas des fusils d'assaut comme un G-3 TGS contre un forcené, ils sont réservés à l'utilisation dans des situations quasi-militaires. À l'opposée, dans le cas d'une intervention extrême du style de la prise d'otages de l'Airbus d'Air France à Marignane, il est nécessaire de disposer de tous types d'armes, du Manurhin .357 Magnum au fusil de précision en passant par le PM HK.
L'armement « de base » lors d'une mission se compose d'une arme de poing pour chaque homme, plus un MP-5 et un fusil calibre 12 pour l'appui.
Chaque élément de Groupe possède trois ou quatre armes de poing et au moins deux armes d'épaule. Au total, on dénombre pour le Groupe quelques 900 armes et 1000 optiques. Les armes (du fusil de précision à l'arme de poing) sont testées au banc d'essai Stabilisator 3000 A1 de la marque française L2S.
Un grand nombre des armes ont été modifiées sur commande pour le GIGN. Il ne faut pas oublier les accessoires génériquement nommés « aides à la visée » : collimateurs (systèmes de visée non-grossissants, souvent luminescents), lunettes grossissantes, lasers de visée, lampes-torches, équipements de visée nocturne, etc. Les modifications et les aides à la visée présentes sur les armes sont détaillées en même temps que les armes elles-mêmes.
Les armes sont présentées de la plus fréquemment employée à la moins employée. Exceptions : les armes de précision (ordre en fonction des calibres).

Armes de poing
Manurhin MR-73 en .357 Magnum avec diverses longueurs de canons (4 pouces, 5 pouces ¼, voir 8 pouces et 10 pouces pour le tir de précision), très utilisé depuis les débuts de l'existence du GIGN. Il est encore aujourd'hui l'arme de poing la plus utilisée par les hommes du GIGN comme arme principale. Toutefois la plupart des hommes portent simultanément un revolver et un PA (pistolet semi-automatique) taille « compact » (principalement les Glock 19, SIG-Sauer P228, FN Five-seveN et MAS G1S).
Glock 19 en 9 mm Para., l'arme de poing visiblement la plus utilisée après le MR-73 (et dans une moindre mesure les G26 et G17 sont aussi utilisés), y compris par les plongeurs du Groupe en raison de sa haute résistance à l'eau. Il est fréquemment équipé d'une lampe tactique Insight Technology M3 LED ou M6 avec laser intégré.
S&W 686 GFS « Stainless » en .357 magnum en diverses longueurs de canons de 4 à 10 pouces, préféré au MR-73 par quelques éléments, mais le remplaçant systématiquement pour les plongeurs d'intervention (le Manurhin ne semble pas aussi résistant à l'eau). Les plongeurs utilisent aussi le Glock 19 et le Five-seveN, mais sans les lampes tactiques.
SIG-Sauer P228 (et son « grand frère » P226) en 9 mm Para., avec des chargeurs à grande capacité de 20 balles en plus des normaux de 15 balles et parfois une lampe Insight Technology M3 LED. L'adoption du P226 par le GIGN est une preuve évidente de sa qualité, alors même qu'il fut écarté par les forces de l'ordre françaises au profit du Beretta 92F dans les années 80…
FN Five-seveN Tactical IOM en 5,7 mm avec une hausse fixe et un guidon allongé (depuis 2004 ?) éventuellement avec une lampe-laser Insight Technology M6 sur le rail Picatinny.
GIAT PA MAS G1S en 9 mm Para. (Parabellum) : le Beretta 92G construit sous licence est l'arme réglementaire de la Gendarmerie nationale, mais il est relativement peu utilisé au GIGN.
SIG-Sauer Pro SP 2022 en 9 mm Para. Le GIGN devrait recevoir ces armes comme les autres unités de gendarmerie (les premiers avaient déjà été livrés au Groupe en 2004), mais reste à savoir s'ils seront très utilisés ou suivront la carrière du MAS G1.
En opération classique, les armes de poing employées sont généralement des modèles compacts (MR-73 à canon 4", Glock 19, P228) ; par contre, les Glocks 17 et P226 sont utilisés lors des « missions kaki » (en milieu naturel), où les contraintes d'espace sont moins importantes.

Pistolets-mitrailleurs
HK MP-5 en versions A5 (sélecteur 3-Round Burst), SD3 et K-PDW (tous deux avec sélecteurs SEF), équipés d'aides à la visée sur le dessus de l'arme : collimateur Aimpoint CompM2 ou EOTech 550 AA, lunette de visée Trijicon ACOG 3,5 x 35 ou encore type « mini-lunette » à montage latéral, souvent vue chez d'autres forces spéciales françaises (CPA 10 et 30, parachutistes de l'Armée de terre). En version navalisée il a remplacé l'Uzi chez les plongeurs. Depuis la première moitié des années 1990, les MP-5A5 sont équipés d'un garde-main permettant le montage d'une aide à la visée ; par ailleurs il faut noter l'utilisation depuis le début des années 2000 sur les MP-5A5 et MP 5K PDW de montages SureFire « cocking tube mount » sur l'extrémité du tube de prise de gaz permettant de fixer deux accessoires; ces accessoires sont des lasers jour/nuit SureFire L72 de couleur rouge et L75 infrarouges (point visible à l'intensificateur de lumière) et des lampes-torches Nitrolon P. Le MP-5SD6 peut recevoir une lampe fixée sous le canon silencieux à l'aide d'anneaux.
Le « PM HK » (comme il est couramment nommé au sein du Groupe) est toujours très utilisé malgré l'arrivée du FN P90 aux caractéristiques balistiques intéressantes.
FN P90 Tactical avec laser intégré dans la poignée. Il renforce et se substitue en partie aux MP-5 et pourrait même les remplacer chez les plongeurs. Le P90 offre une grande capacité de 50 cartouches et tire la très performante munition FN 5,7 × 28 mm dont la puissance de pénétration permet de neutraliser des adversaires abrités ou équipés de gilets pare-balles. Il est l'arme standard des chefs de sections opérationnelles et de groupes tactiques. Les trois rails Picatinny permettent d'y fixer un grand nombre d'accessoires, généralement un collimateur Aimpoint CompM2 sur le rail supérieur (le EOTech n'est jamais vu monté), un laser SureFire sur le coté droit et une lampe à forte intensité du côté gauche. Éventuellement, un silencieux Gemtech SP90 et un sac récupérateur de douilles peuvent être ajoutés.

Fusils à canon lisse
Remington 870 en calibre 12 Magnum, le plus souvent avec une crosse se pliant latéralement et un sous-canon plus long que le canon ; il est aussi doté d'un rail Picatinny en position supérieure sur la culasse accueillant souvent un collimateur (Aimpoint CompM2, Aimpoint 3000 ou EOTech 550 AA), et une lampe ou un laser (voire les deux simultanément) sont souvent fixés sur la pompe.
Benelli M3T Super 90 en calibre 12 Magnum, rarement vu, contrairement au Remington.
SPAS 12 Special Purpose Automatic Shotgun également en calibre 12 , seul fusil à pompe au monde à posséder un sélecteur de tir ( permettant de choisir entre un mode manuel ou semi-automatique . Son aspect dissuasif et impressionnant en fait une arme appréciée des forces d'intervention .

Fusils d'assaut
Le GIGN, comme la plupart des groupes d'intervention de la Gendarmerie nationale, n'utilise des fusils d'assaut qu'en milieu extérieur et n'a pas cédé à la récente tendance de remplacer les pistolets-mitrailleurs par des fusils d'assaut courts en 5,56 mm OTAN, comme le G-36C qui arme le RAID et les GIPN.
HK G-3 TGS, le seul fusil d'assaut en 7,62 mm couramment utilisé par le GIGN. Il est principalement utilisé en milieu naturel (par exemple reconnaissances en « missions kaki ») et par des équipes spécialement formées au tir depuis des hélicoptères, ce qui a fait surnommer ces équipes « équipes G-3 ». Le G-3 TGS est un excellente arme d'appui « lourd » par rapport aux autres fusils d'assaut du GIGN en 5,56 mm en raison de son calibre 7,62 mm OTAN, de sa précision remarquable jusqu'à 400 m et de son lance-grenades HK 79 de 40 mm (utilisé avec des grenades à fragmentation, perforantes ou à gaz). Sa taille, sa crosse fixe ainsi que son puissant calibre (risquant de traverser facilement des murs et de toucher des otages ou les gendarmes d'une autre équipe d'assaut) font qu'il n'est pas utilisé en terrain urbain. Les G-3 TGS du GIGN sont tous équipés d'un sélecteur de tir type numérique et d'une crosse de MSG-90. On peut distinguer une variante « diurne » et une « nocturne » du G-3 au GIGN : la variante « diurne » est équipée d'un lance-grenades HK 79, d'un collimateur diurne Aimpoint 3000 ou 5000 et d'un montage SureFire cocking tube mount 490 ou 491 pour une lampe et un laser. La variante « nocturne » est équipée d'un Aimpoint CompM2 (compatible avec intensificateurs de lumière Lucie), le HK 79 est enlevé et le garde-main est sans accessoire ou avec bipied, le montage SureFire est parfois absent, d'autres fois présent, la lampe ayant dans ce cas un filtre IR. Des photos montrent aussi des Aimpoint 7000S et un laser sous le garde-main en plus du bipied. Pour les « équipes G-3 », les G-3 sont utilisés en versions « diurne » et « nocturne » avec un récupérateur de douilles en métal pour éviter que les étuis éjectés ne puissent endommager l'appareil ou gêner l'équipage ou l'équipe de tireurs.
SIG-550 et 551 SWAT avec lunette Hensoldt 6 x 42 BL, SIG-552 Commando avec un collimateur Bushnell HOLOsight de première génération, les fusils d'assaut en 5,56 mm les plus utilisés au GIGN.
HK 33EA2 avec une crosse pliante HK type A3, un sélecteur 3-Round Burst à quatre positions et une lunette diurne Hensold 6 x 42 BL et d'un bipied sous le canon pour l'utilisation comme fusil de sniping (embuscade). D'autres aides à la visée peuvent être montés sur un montage SureFire « cocking tube mount ». Rappelons que le HK 33, dérivé du G-3 en calibre 5,56 mm, en garde l'excellente précision même dans sa version standard (le G-3 et le HK 33 ont tous deux connu des versions spécifiques de sniping comme le célèbre G-3SG1). On peut le différencier du G-3 par son chargeur courbe, l'absence systématique de lance-grenades et le sélecteur de tir à symboles.
GIAT FAMAS F1. arme ambidextre, gauchère comme droitière, le canon est trop long (51 cm) malgré l'utilisation du "bullpup" (le chargeur est placé derrière la poignée pistolet, cf : Steyr Aug, SA80) et l'arme trop lourde et trop encombrante pour une utilisation tactique en bâtiment, néanmoins elle possède une très grande cadence et puissance de feu. (capacité : 25 coups, calibre : 5.56 F1, portée efficace : 300m portée max : 3200m, système : culasse semi-vérouillée).

Armes de précision
Des modèles spéciaux de MR-73 en 8 et 10 pouces équipés de lunettes et des bipieds sont utilisés pour des tirs de précision à courte portée. La lunette la plus courante est la Magnum Phantom grossissant 1,5 × produite par Bushnell (parfois avec une protection caoutchouc autour de l'oculaire identique à celle de l'OB50), mais des optiques 4 × 32 équiperaient aussi d'autres de ces armes. Des S&W avec des longueurs de canons similaires seraient aussi utilisés avec lunettes et bipieds.
Trois modèles de la marque Accuracy (une analogie avec le SAS ne manquerait pas d'être faite) :
le AW en .308 (7,62 mm OTAN)
le AWS avec un canon silencieux (combiné à des munitions .308 « Sub » subsoniques) et le seul des trois types à avoir une crosse pliante
le AW SM en .338 Lapua Magnum (8,6 × 70 mm) pour des tirs intermédiaires entre le 7,62 et le 12,7.
Plus de soixante AW remplacent depuis 1995 les vieux FR-F1, qui auront rempli une vingtaine d'années de bons et loyaux services. Une cinquantaine d'AW Super Magnum en .338 Lapua Magnum est entré en service en 2003 pour combler le « trou » existant entre les munitions de 7,62 mm et 12,7 mm. Le GIGN a signé un partenariat avec le constructeur Accuracy International pour lui faire partager les résultats des expérimentations des ces fusils dans toutes les conditions climatiques.
La lunette employée pour ces trois armes est la Schmidt & Bender Mk.II 3-12 × 50 avec un réticule Mil-Dot (comme toutes les armes de précision actuellement utilisées par le GIGN) 30 × 30 mm pourvu d'un croisillon luminescent rouge à l'intensité modifiable.
Chacun des huit groupes tactiques du GIGN emporte en opération huit Accuracy équipés d'un intensificateur de lumière Simrad KN200 de 3e génération monté sur la lunette grossissante pour le tir nocturne, ce qui permet d'utiliser la même arme avec les mêmes optiques de jour comme de nuit. Du temps du FR-F1, il fallait choisir entre un exemplaire équipé d'une lunette diurne ou un autre avec un intensificateur OB50. Auparavant les Accuracy étaient équipés de lunettes Bausch & Lomb Tactical 62-1040 grossissement 10 × 40 mm (elles étaient encore en service lors d'un entraînement à Djibouti début 2001) et du bipied Parker-Hale LM6 placé à l'avant de la crosse. Celui-ci a été fixé à mi-longueur de la crosse et non à l'extrémité de celle-ci. L'Accuracy est aussi équipé de rails latéraux type Picatinny (encore que l'on n'ait pas vu d'accessoires montés dessus).
Le GIGN dispose d'équipements de camouflage spéciaux pour ces fusils (schémas armée française type centre-européen et désertique, anglais DPM et moucheté allemand Bundeswehr). Le coût total de l'arme entière est d'environ 20 000 €.
Le PGM Hécate II à verrou en 12,7 mm remplace les Barrett et McMillan depuis 1998. Cette arme est capable de neutraliser des véhicules peu ou pas blindés et de toucher des cibles abritées. Le 12,7 mm est le seul calibre expérimenté par le Groupe capable de traverser les deux vitres blindées d'un sas de banque. Les modèles utilisés sont des Hécate II standard et des Hécate II polymère avec une lunette Scrome J10 10 × 40 à réticule Mil-Dot montée sur un montage STANAG OTAN.
Le Groupe disposerait au total de plus de cent Accuracy de tous calibres, et tous ses hommes ont une qualification TE (équipes tireur d'élite) de base sur Accuracy .308 et .338, ce qui en fait le groupe d'intervention disposant du plus grand nombre de tireurs d'élite au monde. Les équipes TE sont habituellement composées de deux hommes, un tireur et un observateur qui utilise un télescope monoculaire Leica Televid 77 mm (ou plus rarement l'Apo-Televid 77 mm) avec divers grossissements disponibles jusqu'à 60 ×, une paire de jumelles Leica Vector IV (ou jumelles infrarouges Thomson Sophie la nuit). Les équipes TE disposent en plus d'un télémètre laser Leica Rangemaster LRF 1200 doté d'une optique 7 × 21 mm ayant une précision d'un mètre avec une portée de 15 à 1100 m, d'une mini-station météo Skywatch Geos 9.

Armes sub-létales
La faible fiabilité des armes sub-létales et leur dangerosité potentielle a longtemps limité leur adoption au GIGN. La technique favorite était le tir à l'épaule au revolver ou au fusil de précision : une balle dans l'épaule du bras armé est une technique de neutralisation très efficace
Taser X26 en expérimentation depuis 2003

Le GIGN remplace ses chiens par des loups ! Face à la multiplication des chiens dangereux
rencontrés en mission, sur le siège d’interventions délicates, le GIGN était à la recherche d’animaux plus robustes et ayant "plus de mordant". C’est tout naturellement vers le loup que c’est tourné le choix

Les écritures Japonaises

Dans les temps anciens, le Japon ne possédait pas de système d’écriture ; la culture et la mythologie du pays étaient donc transmises oralement, de générations en générations. C’est aux alentours du Ve siècle, que l’écriture Kanji fut importée de Chine. Mais, les langues chinoises et japonaises étant très différentes, les japonais créèrent par la suite les écritures Katakana et Hiragana, plus adaptées à la transcription du japonais.
Le Katakana fut inventé par des moines et érudits, afin de faciliter la rédaction et la lecture des textes sacrés ; alors que l’Hiragana fut créé par des membres de la société civile, pour un usage dans la vie de tous les jours. Cependant, les japonais n’abandonnèrent pas le Kanji d’origine pour autant, appréciant toujours la beauté de ses symboles.
De nos jours, il existe donc quatre types d’écriture au Japon : Hiragana, Katakana, Kanji, et Romaji. Le Romaji n’étant rien d’autre que l’alphabet latin utilisé par la plupart des langues européennes (les termes de go japonais mentionnés dans le " petit lexique " sont donnés en Romaji). A l’école primaire, les japonais apprennent en premier lieu l’Hiragana. Ensuite, vient l’étude du Kanji et du Katakana.
A l’inverse des caractères Kanji qui ont chacun leur propre signification, les caractères Hiragana et Katakana sont des symboles phonétiques qui n’ont pas de sens particuliers. Tous les sons de la langue japonaise peuvent être retranscrits indifféremment avec les caractères Hiragana ou Katakana. Ces deux systèmes d’écriture sont composés de caractères de base (kana), ayant chacun leur équivalence dans l’autre système. L’Hiragana est utilisé pour les mots courants de la langue japonaise ; tandis que le Katakana sert le plus souvent à transcrire les noms propres étrangers, ainsi que les mots empruntés à d’autres langues. Le Kanji est de loin le plus complexe de ces sytèmes d’écriture. Ses idéogrammes se comptent par milliers, représentant chacun une idée différente, mais pas nécessairement un son différent. De plus, la plupart des caractères ont plusieurs prononciations possibles. Par exemple, l’idéogramme pour " personne " peut être lu comme jin, nin, hito, bito, ri, etc…

samedi 7 juillet 2007

Dracula

Dracula est un personnage de fiction inventé par l'écrivain irlandais Bram Stoker à la fin du XIXe siècle. En s'inspirant d'un personnage historique, Vlad Ţepeş (Vlad III l'Empaleur), voïvode de Valachie au XVe siècle, l'auteur en a fait un vampire, c'est-à-dire un être immortel qui se repaît du sang des vivants. Le personnage de Dracula a été exploité par d'autres auteurs et a progressivement accédé à la notoriété : il s'agit désormais d'un des monstres les plus connus dans le monde occidental.

Le nom
Le nom du personnage de fiction se confond avec celui du personnage historique. Il est dérivé du substantif
dragon qui, en roumain, se dit dracul, la famille de Vlad Ţepeş ayant été nommée par les historiens les Drăculea. En effet, le père de Vlad Tepes a été surnommé Vlad II Dracul - Vlad II le Dragon - car il était membre de l'Ordre du Dragon. Par ailleurs, dracul ne signifie pas que "dragon" en roumain, mais également "diable". C'est cette ambiguïté syntaxique qui a été développée dans le roman de Stoker, soucieux de souligner l'aspect démoniaque du personnage.

Pouvoirs et incapacités
Les facultés prêtées à Dracula varient selon les versions. Ainsi, dans le roman de
Bram Stoker, le roi vampire possède de nombreux pouvoirs: il peut se transformer en chauve-souris, en chien, en loup, en grains de poussière sur des rayons de lune, en brouillard, se faire grand ou rapetisser, se rendre maître des éléments (tempête, brouillard, tonnerre) mais dans un espace limité, se faire obéir de certains animaux tels que le loup, le renard, le rat, le hibou, la chauve-souris ou la phalène, pénétrer la pensée des êtres qui ont bu son sang; entre autres, il connaît la nécromancie, la télépathie, l'hypnose. Quant au sang qu'il boit, celui-ci le fait rajeunir et devenir plus fort, mais le fait de ne pas en boire ne remet pas en cause son caractère immortel

Comment Dracula est-il devenu vampire ?
Les vampires, du moins ceux que les versions occidentales modernes nous donnent à voir, le deviennent en ayant été mordus par un autre vampire. Si certains auteurs appliquent cette loi à notre personnage – Anne Rice, par exemple, pour qui Dracula aurait été mordu par l’un des personnages qu’elle a créé, Lestat – en général, d’autres explications sont avancées. Car Dracula est un vampire bien particulier : pour son créateur, Bram Stoker, il s’agit du vampire originel, du premier vampire.
Le roman n’avance cependant pas d’explication quant à l’accession de Dracula au statut de buveur de sang : nous savons seulement que, comme ses semblables, son âme ne peut accéder à la paix éternelle ; l’élimination du roi vampire est ainsi une délivrance, comme le remarque un personnage du roman : « une expression de paix se répandit sur ce visage où jamais je n’aurais cru que ne pût apparaître rien de tel »
. Le roman ne fait que rappeler la cruauté et le goût du pouvoir du mortel qu’était Dracula, suggérant ainsi que là réside l’explication de sa damnation.
Peu nombreux sont les auteurs ayant exploité l’idée de la naissance du vampire Dracula. Dans le roman Les archives des Dracula, Rudorff avance une hypothèse : mortel, Dracula aurait secouru une belle gitane qui lui aurait promis, en échange, la vie éternelle. Dans le film de
Francis Ford Coppola, il aurait choisi de se détourner de l’Église, dont les représentants avaient refusé que sa femme soit enterrée sous prétexte qu’il s’agissait d’un suicide. Une autre piste possible et originale est celle avancée par le film "Dracula 2001". En effet, selon le scénario, Dracula ne serait autre que Judas Iscariote, l'Apôtre de Jésus condamné pour sa traîtrise. Son allergie à l'argent serait causée par la récompense qu'il aurait reçue, sa peur du soleil par son suicide à l'aube, etc.
Quake 4 est un jeu de tir à la première personne créé par id Software et développé par Raven Software en 2005. Plus qu'une simple suite de Quake 3 (dont il reprend la nervosité et la rapidité de jeu en multijoueur,Quake 4 se rapproche de Quake 2 pour ce qui est du solo et du scénario, et de Quake 3 pour le multijoueur - permettant ainsi d'effectuer du Strafe-jumping, du Rocket jumping ou d'autres tricks. Le jeu en lui même ressemble beaucoup de par ses graphismes à Doom 3.




Scénario
L'humanité à décider de mettre à mal la puissance des forces stroggs en les attaquants sur leurs propres planète : Stroggos. Ce jeu fait suite immédiate au premier volet de la série dans lequel le "big gun" une armes anti-aérienne et le chef strogg, le Macron, ont été éliminés. Dans la peau de l'éclaireur Matthiew Kane, le joueur rejoindra son unité aprés un atterrissage un forcé sur la planète, pour détruire les hangars à chasseur stroggs pour pouvoir détruire un canon anti-aérien pour permettre aux troupes de débarquer. Aprés environ 3h de jeu, Kane se vera partiellement "stroggifié" à travers une séquence plutôt "sanglante", cela correspond au niveau "antenne médicale strogg". Néanmoins, cette "transformation" permettra au joueur de comprendre partiellement la langue strogg et sera capable de déchiffrer diverses consoles. Le jeu se termine par la destruction de réseau de communication strogg, le nexus et sur une possible suite : "Kane, vous avez de nouveaux ordres" (dialogue extrait du jeu).

Armes
Les armes du jeu, disponibles dans Quake 3 ou Quake 2, ont pour certaines subi d'importantes modifications qui les rendent méconnaissables.
-Electro-gant : Gauntlet dans Quake 3, rendu plus réaliste et démarre avec une seconde de retard.
-Mitraillette : Machinegun dans Quake 3, elle fonctionne exactement de la même manière, et s'est vue attribuer une lunette de visée avec tir semi-automatique.
-Fusil à pompe : Shotgun dans Quake 3, cette arme perd de son originalité d'un point de vue design. En effet, le double canon scié de Quake 3 est remplacé par un simple canon et transforme l'arme en un fusil à pompe tout ce qu'il y a de plus banal. C'était l'arme la plus puissante du jeu, mais son angle de dispersion à été revue à la hausse dans le patch 1.3.
-Hyperblaster : Plasmagun dans Quake 3, l'arme a été légèrement modifié pour être moins puissante et équilibrer son jeu avec le nailgun. Il est désormais moins facile de grimper le long d'un mur avec cette arme.
-Lance-roquettes : Rocket Launcher dans Quake 3, l'arme n'a quasiment subi aucune modification, si ce n'est une légère accélération de sa cadence de tir - mais sur une courte durée.
-Lance-grenade : Grenade Launcher dans Quake 3, n'est quasiment pas modifié.
-Lance-clous : Nailgun, nom tiré de l'extension de Quake 3 :
Quake 3 Team Arena, Le Nailgun de Quake 4 est une réminescence de Quake 1 et se joue comme un mélange de Lance_roquettes et d'Hyperblaster. Cette arme, comme son nom l'indique, lance des clous à grande vitesse, et provoque de gros dégâts à courte portée.
-Sniper : Railgun dans Quake 3, il dispose des mêmes fonctionnalités, seul son design a été changé. Le temps de rechargement de l'arme a également été rallongé d'une demi-seconde.
-Lightning-gun : Appelé plus communément Shaft par les connaisseurs. Cette arme avait pour principal avantage dans Quake 3 son knockback. C’est-à-dire le fait de pousser la cible sur laquelle on tirait, et donc de la contrôler un cours instant. Ce knockback a disparu dans Quake 4 mais sera réintégré à l'avenir dans un patch.
-Dark Matter : Contrairement à ce qu'on pourrait croire, cette arme n'est pas l'évolution du BFG 10K de Quake 3, mais de celle présente dans Quake 2. A l'origine, le BFG était uniquement présent dans la série des Doom et ne devrait pas exister dans Quake 3.
On dénote deux type d'arme:
les armes à hitscan : Elles blessent l'ennemi à partir du moment où vous cliquez sur le bouton de tir. Cela veut dire que l'ennemi doit être à découvert et vous aussi.
Le armes à prédictions : Les projectiles de ces armes impliquent un déplacement dans le temps et l'espace. Quand vous cliquez sur le bouton de tir, le projectile part de vous jusqu'à la zone ciblée. Il vous faut donc deviner le déplacement de l'ennemi pour tirer là où il se situera dans les secondes à venir. Les armes à prédictions disposent également d'un splash dammage que l'on peut décrire comme une aire d'explosion du projectiles qui a la capacité de blesser ou projeter une cible dans son rayon d'action. On ne vise donc que très rarement directement une cible avec ces armes mais plutôt l'espace jouxtant la cible ( sol, mur, etc. ).

vendredi 6 juillet 2007

LES GRANDS GUERRIERS JAPONAIS (Samourai)

TORII SUNE'EMON ( ? -1575 ) :
L'archétype de la bravoure légendaire des Bushis. Guerrier déjà réputé par son courage, il se trouva avec son seigneur Okudaira Sadamasa assiégé dans le chateau de Nagashino en 1575, par les troupes de Takeda Katsuyori ( le fils de Takeda Shingen ) toujours en lutte contre Nobunaga Oda. Sa connaissance de la région le poussa à proposer d'aller chercher du secours en traversant de nuit les lignes ennemies.
Il parvint effectivement à alerter Nobunaga et son allié Tokugawa Ieyasu, mais sur le chemin du retour il fut capturé par les troupes du clan Takeda. Katsuyori lui proposa alors de rejoindre son armée, ce que Torii Sune'emon fit semblant d'accepter. Mais pour tester sa nouvelle allégance, Takeda Katsuyori l'obligea à se placer au pied du chateau afin de donner la fausse nouvelle de l'échec de sa mission aux assiégés.
Mais au lieu de cela, Torii cria de toutes ses forces à son seigneur de tenir bon, les renforts étant en marche. Takeda Katsuyori le fit alors crucifier devant les murailles de la citadelle assiégée. Mais le courage de ce Bushi fut si admiré, que Ochiai Michihisa, l'un des propres généraux Takeda, fit peindre sa propre bannière avec une image de Torii Sune'emon attaché sur sa croix.


MINAMOTO NO YOSHITUNE ( 1159-1189 ):
Destin particulièrement dramatique que celui de ce jeune général de l'armée des Minamoto. Né en 1159, ce jeune homme est le demi-frère de Minamoto no Yoritomo qui va devenir le premier Shogun de l'histoire du Japon. Il est tout d'abord élevé par des moines-soldats ( Yamabushis ) sous le nom d'Ushikawa, et se fait vite remarquer par ses talents de guerrier.
Très vite il rentre a service de son demi-frère comme général de l'armée Minamoto. Il y excelle, remportant de nombreuses victoires sur le clan Taïra ( Voir Heike Monogatari ). Ses actions les plus remarquées seront celles des batailles de Ichi no Tani ( 1185 ) et surtout la bataille finale de Dan no Ura ( 1185 ).
Son aura sur toute la classe militaire est si grande, qu'elle commence à gêner son demi-frère Yoritomo. Celui-ci devenu Shogun, et commençant à voir comme une menace ce jeune général si célèbre, décide de s'en débarrasser. Poursuivi par les troupes du Shogun et trahi par ses propres amis, il doit se faire
Seppuku assisté par son fidèle compagnon le moine Benkei.
Cette tragédie est devenue au Japon une véritable légende sera retracée par des contes, des pièces de théâtre et des récits. Le livre de Morris "La noblesse de l'échec" retrace l'ensemble de cette page célèbre de l'histoire du Japon.


KONDÔ ISAMI ( 1834 -1868 ) :
Le nom de ce Samouraï est toujours associé au Japon à celui du Shisen Gumi. Il est également synonyme de fidélité jusqu'à la mort à une cause et à un maître : le dernier Shogun Tokugawa. Né en 1834 dans la province du Musashi et d'origine paysanne, ce jeune samouraï se révèle un expert au sabre, venant de l'école de Kondô Shûsuke.
En 1863, à l'âge de 29 ans, il s'enrôle dans le Shisen Gumi, une police spéciale au service du Shogun, Tokugawa Yoshinobu. Un an plus tard, il en est nommé commandant. La même année, il s'oppose aux Samourais du Chôshû qui veulent renverser le Shogunat au profit de l'Empereur Meiji. Une escarmouche célèbre à l'auberge Ikeda-ya à Kyôto, se solde par la mort de plusieurs partisans de l'Empereur et pousse les clans Chôshû et Satsuma à la révolte contre le Shogun.
Kondô Isami décide d'organiser alors une armée anti-impériale à Edo ( Tokyo ) appelée la Kôyô Chimbutai. Mais celle-ci mal armée et mal organisée ne résista pas face à la moderne armée Impériale. Capturé, Kondô Isami fut exécuté. Il avait payé de sa vie sa fidélité au Shogunat.


ÔSHIO HEIHACHIRÔ ( 1793 -1837 ) :
Samouraï et philosophe qui consacra sa vie et sa mort au respect du Bushidô le plus pur. Engagé à 13 ans, par le préfet d'Osaka, il devint rapidement Yoriki ( Samourai à cheval ) et servit le préfet jusqu'à l'âge de 37 ans. Durant cette période, étant un fervent disciple de l'école Yômeigaku, il applique les thèses du confucianiste Chinois Wang Yangming. Il ouvre, notamment, une école à son domicile pour les enfants des classes sociales militaires et marchandes.
En 1830, le Japon rentre dans une période de mauvaises récoltes. Le préfet d'Osaka, démissionne, protestant ainsi contre les mesures insuffisantes du Shogunat pour réduire la famine du peuple. Ôshio démissionne à sa suite. Il essaie, alors, d'attirer l'attention des autorités sur la misère des paysans. Pour aider ces derniers, il vend tous ses biens et en distribue la valeur aux affamés. Mais cela ne suffit pas.
Le 19 Février 1837, à la tête de 300 hommes, Ôshio Heihachirô lance une émeute ( Tempô-Jiken ). Il attaque les magasins des riches marchands de riz. Les stocks sont rapidement distribués à la population affamée. Mais les incendies allumés échappent au contrôle des insurgés et un quart d'Osaka est détruit par le feu. La garnison du chateau attaque alors les insurgés et les pourchasse. Ôshio Heihachirô, au bout d'une poursuite de 40 jours préfére se suicider. Mais son exemple conduit ,plus tard, de nombreux mouvements de révolte à se réclamer de son nom
.

Les chateaux Japonais

Contrairement à une idée reçue, les châteaux Japonais ont tous été construits en l'espace d'une centaine d'années seulement ( 1550-1650). Ils sont la conséquence directe de l'arrivée des armes à feu dans le pays, et du pouvoir sans précédent de quelques grands généraux ( Nobunaga, Hideyoshi, Tokugawa )
L'ensemble est composé en son centre d'un donjon à 7 étages( Tenshu ), entouré de deux ou trois enceintes protégées par des douves. La taille des pierres utilisées pour les fondations des enceintes rendaient l'ensemble extrêmement solide, mais les bâtiments restant en bois, restaient sujets aux incendies.
L'intérieur des donjons était fastueux, de style Shoin. Les murs et les Fusumas étaient recouverts de magnifiques peintures des plus grands artistes.


L'ARCHITECTURE DES CHATEAUX :
L'architecture des châteaux Japonais se révèle assez proche de l'esprit qui a prédominé pour la construction des forteresses Européennes. En tout premier lieu, le plan des châteaux ( Nawabari ) est composé de deux à cinq enceintes concentriques. L'enceinte intérieure ( Hon Maru ) abrite le Tenshu. L'enceinte extérieure est, elle, entourée de douves ( Sotobori ), généralement remplies d'eau.
Pour mieux défendre le chateau, les architectes Japonais ont imaginé un dédale assez savant de portes fortifiées ( Mon ) et de coursives composées de murs à angle droit, faciles à défendre par les assiégés. De même, l'ensemble des bâtiments et des tours renfermaient des trappes ( Ishiotoshi ) d'où les Bushis versaient huile bouillante ou pierres sur les assaillants.
L'ensemble des murailles possédaient plusieurs tours de guet ( Yagura ) reliées entre elles par des passages couverts. Ceci permettaient de déplacer les troupes en toute sécurité pour intervenir en tout endroit du chateau. Les soldats y entreposaient également l'ensemble des armes, des provisions et y passaient de longues journées de garde.

LES MURS DES CHATEAUX :
Certainement l'élément le plus important et le plus crucial pour la défense du chateau, le mur de pierre ( Ishigaki ) symbolise parfaitement le chateau Japonais. Sa plus grande particularité est sa forme incurvée nécessaire pour résister aux tremblements de terre fréquents dans l'archipel.Une autre raison de cette forme provient d'une particularité étonnante pour la construction d'un chateau : l'absence totale de mortier pour édifier ces murs gigantesques. Chaque pierre est en effet posé avec précision sur celle du dessous, le poids de l'ensemble garantissant la solidité de la construction ( méthode gobo zumi)
Les murs des châteaux Japonais constituaient ainsi autant de défenses circulaires, obligeant les attaquants à parcourir des dédales meurtriers où beaucoup de Bushis perdaient la vie. Le château de Kumamoto, au sud du Japon, possède les plus beaux exemples de murs de défense encore visibles.

LES PORTES DES CHATEAUX :
Eléments clés de la première ligne de défense des châteaux, les portes ( Môn ) des châteaux Japonais se sont compléxifiées au fil du temps, pour devenir de véritables places fortes. On pouvait compter jusqu'à 21 portes successives à franchir ( Himeji ) avant d'atteindre le donjon ( Tenshu), coeur du chateau.
La première porte extérieure ( Ôtemon ) était généralement accessible par un pont en bois fixe qui franchissait les douves. Dés l'entrée, l'assaillant était enfermé dans une cour intérieure dont la seule issue était une autre porte massive située dans une chicane. De tous les côtés du bâtiment, des ouvertures permettaient aux défenseurs de tirer des flèches sur les intrus.
Ce système de défense se répétait à chaque franchissement d'une enceinte extérieure ( Maru ) et constituait autant d'obstacles mortels pour les assaillants. Une des particularités de ces solides portes restait leur construction. Bâtie sur une base en pierre, leur structure était en bois, y compris la lourde porte. Pour éviter que l'ennemi ne soit tenté d'incendier le bâtiment, on recouvrait d'enduit protecteur les murs extérieurs. Mais cette précaution se révélait rapidement vaine face aux flèches enflammées.

Qu'est-ce qui est à l'origine de la création du pétrole ?

Le pétrole est issu de la décomposition de matières organiques végétales et animales qui se sont accumulées au fond des océans il y a des millions d'années (notamment lors du Silurien, du Jurassique et du Crétacé). Cette matière organique, collectée dans des endroits confinés (lagunes, deltas, ...) s'enfonce alors lentement à des profondeurs de plus en plus importantes.
Avec la chaleur interne de la terre, la pression, en présence de bactéries et en l'absence de l'oxygène, l'ensemble des matières organiques en présence ont été lentement décomposées et transformées en gaz et en un liquide plus ou moins visqueux qui est le pétrole.Selon la configuration du terrain, la variété des produits enfouis (matières végétales, animales, plancton…) et d'autres paramètres, le pétrole formé peut être plus ou moins soufré, plus ou moins léger ou contenir plus ou moins de sel.

Le pétrole léger, moyen ou lourd est le résultat de la décomposition d'organismes du carbonifère (micro-organismes, animaux et végétaux), pris au piège dans les sédiments. Il se forme d'abord en kérogène qui se transforme lui-même (suivant les différentes conditions environnementales) en pétrole, gaz ou charbon. Cette transformation n'a lieu qu'en milieu réducteur (cette condition est généralement liée à la pauvreté du milieu en oxygène), par un ensemble de réactions chimiques complexes dans des conditions de température et de pression élevées.On parle de produit fossile, comme pour le charbon (résultat d'une transformation différente qui se produit sur des organismes de la même époque), en raison de la durée nécessaire pour la formation des sédiments, de l'ordre de dizaines voire des centaines de millions d’années.

Cependant, dans quelques rares cas, on a pu déterminer une formation beaucoup plus rapide, de l'ordre du million d'annéesLes civilisations mésopotamiennes ont très tôt utilisé le pétrole affleurant à même le sol dans certaines régions du golfe Persique comme produit pharmaceutique, cosmétique et comme combustible pour les lampes à huile. Au Moyen Âge, il a été utilisé par les Byzantins puis les Vénitiens dans la préparation du « feu grégeois » pour incendier et couler les navires ennemis.

En 1885, le chimiste américain Benjamin Silliam Jr. (1816-1885), reprenant des travaux antérieurs, retrouva un certain nombre de produits naturels par distillation du pétrole : goudrons, lubrifiants, naphta, solvants pour les peintures ainsi que l'essence qui, considérée à l'époque comme produit mineur, était utilisée comme détachant.

En 1857, la ville de Bucarest était la première au monde éclairée au pétrole.

En 1900, le principal usage du pétrole était celui de « pétrole lampant » qui venait de remplacer chandelles et bougies et brûlait dans des lampes à pétrole en cuivre ou porcelaine.

En 1857 et 1858 la production mondiale de pétrole était de 200 tonnes par an et provenait entièrement de Roumanie.

En août 1859, en:Edwin Drake découvre du pétrole en Pennsylvanie, à en:Titusville et dès 1859 les USA produisent 274 tonnes. Entre 1860 et 1863 commence la production au Canada et en Russie.C'est depuis la fin du XIXe siècle et plus encore au début du XXe siècle que le pétrole a pris toute son importance comme combustible en vue de produire de l'énergie puis, dans l'entre-deux-guerres, comme matière première pour la production de multiples matières plastiques et méthode de chauffage.

jeudi 5 juillet 2007

La guerre au Darfour

La guerre civile au Darfour est un conflit armé qui touche depuis 2003 la région du Darfour située à l'ouest du Soudan. Les origines du conflit sont d'ordre politique, mais il s'agit surtout d'une lutte pour des ressources : eau, terres, pétrole le tout sur fond de nettoyage ethnique.
Le conflit du Darfour a provoqué la plus importante crise humanitaire dans le monde aujourd’hui :
plus de 200 000 morts, civils pour la plupart, victimes d’attaques mais aussi de famine et de maladie ;
2 millions de déplacés ;
230 000 réfugiés au Tchad, principalement à l’est du pays (où le conflit commence à s’étendre avec des incursions Janjawids désormais fréquentes) et en République centrafricaine.
Le Soudan sort à peine de la seconde Guerre civile soudanaise ; un conflit qui a duré une vingtaine d’années depuis 1983 entre les rebelles du sud et le gouvernement soudanais, et qui a déjà fait près de 2 millions de morts.

Les forces en présence
Un poste de santé attaqué par des milices janjaouids
Les forces en présence sont :
D’une part les Janjawid (littéralement : « les cavaliers de guerre »), une milice arabe recrutée parmi les tribus Abbala et soutenue par le gouvernement soudanais, qui malgré ses dénégations, a fourni argent et assistance et même directement participé à des attaques. Selon une ONG, la Chine, qui achète les deux tiers du pétrole soudanais, vend au gouvernement soudanais armes et appareils militaires, et s'est opposée à des sanctions contre le Soudan. La Russie fournirait du matériel militaire également, tout cela malgré un embargo de l'ONU. Ceux-ci font églament des incursions au Tchad voisin pour s'en prendre aux villages de réfugiés du Darfour et villages autochtones chrétiens.
Et d'autre part les forces rebelles issues des tribus "africaines" du Darfour et principalement représentées par les mouvements SLA (Armée de libération du Soudan) et JEM (Mouvement pour la justice et l'égalité) Le SLA aurait le soutien de l'armée populaire de libération du Soudan (appelée SPLM et soutenue par les USA) et qui a pour but avoué l'établissement d'un Soudan démocratique. Basées au Sud du Soudan, ce mouvement non-arabe et non-musulman s'oppose au gouvernement central basé au nord qui est majoritairement arabe et musulman.
Les forces de paix : près de 7 000 soldats de l'Union africaine (UA) sont déployés dans la région (Missions AMIS) pour protéger les civils. Ils sont inefficaces. Le gouvernement de Khartoum tarde à autoriser l'envoi de casques bleus prévu par l'ONU au Darfour, pour compléter la mission de l'Union africaine (Des casques bleus de la mission MINUS sont déja présents au Sud Soudan).
Sur le plan international, les États-Unis qualifient l'action des Janjawids de génocide et exigent des sanctions commerciales internationales contre le Soudan et parlent même d’une intervention militaire alors que l'Europe cherche une solution diplomatique. La France juge très préoccupante l’extension du conflit soudanais aux pays voisins où elle maintient une assistance militaire (notamment au Tchad et en République centrafricaine). La Chine, alliée de Khartoum et principal exploitant industriel du pétrole soudanais, menace d'user de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations-unies pour bloquer des sanctions.
79 ONG opèrent encore dans cette région, dont 10 sont françaises. La Croix-Rouge française a lancé un appel pour l'ouverture de corridors humanitaires au Darfour car l'accès aux victimes est le principal problème des ONG. Il s'efforce de permettre aux personnes vulnérables de rester chez elles plutôt que de migrer sous la contrainte dans des camps déjà surpeuplés à l'intérieur du Soudan ou dans les pays voisins.

Causes
Carte des concessions pétrolières et gazières (2004): Les concessions du Darfour sont attribuées aux chinois
Les raisons du conflit sont multiples et liées entre elles :
Une origine climatique et environnementale : un phénomène de sécheresse dans tout le Sahel, qui s'amplifie et de désertification qui a commencé depuis les années 1970.
Une explosion démographique, la population a doublé en 20 ans.
Une compétition pour l'espace.
Des ethnies différentes, aux répartitions imbriquées.
Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir central néglige les peuples de la périphérie qui se révoltent.
La découverte de ressources pétrolières qui suscitent les convoitises.
Le Darfour est une région du Sahel qui se trouve à l'ouest du Soudan : 5 à 6,1 millions de personnes y vivent ; la région a un très faible niveau de développement : seulement un tiers des filles (pour 44,5% des garçons) va à l'école primaire.
La découverte du pétrole dans cette région a aussi suscité les convoitises. Si le conflit a largement été décrit en termes ethniques, et probablement politiques, il s'agit aussi d'une lutte pour les ressources pétrolières situées au sud et à l'ouest.
Trois tribus principales sont installées au Darfour : les Four (qui a donné son nom au Darfour), les Masalit et les Zaghawa. Jusqu'à présent, le passage des chameliers arabes dans le sud était demeuré sans incidents.
Pendant l'hiver 2003, l’opposition au président soudanais Omar el-Béchir fait entendre sa voix. En représailles, Khartoum laisse agir les milices arabes (les Janjawids dirigés par Choukratalla, ancien officier de l'armée soudanaise) dans tout le Darfour. Les armées soudanaises bombardent les villages du Darfour. Les populations sont victimes de bandes armées que le gouvernement de Khartoum semble laisser faire. Plus grave, humanitaires et diplomates accusent le gouvernement d'avoir armé et payé les Djandjaouids…

Conséquences humaines et sanitaires
Les principales victimes sont les populations civiles de Darfour qui subissent les attaques de janjawids. L'ONU parle de crime contre l'humanité. Il s'agit de massacres. Les USA parlent de génocide.
Le décompte des victimes
Selon le ministère des affaires étrangères: 200 000 morts ( septembre 2006)
Selon l'ONU:
400 000 personnes "ont perdu la vie" ( septembre 2006)
plus de 200 000 personnes "ont été tuées" ( Mai 2007)

Villages détruits ( Août 2004)

Une cabane dans un camps de déplacés au Darfour
Le bilan humain s'alourdit toujours depuis février 2003 : meurtres, viols, y compris de fillettes, sont rapportés par les témoins dans les camps de réfugiés. Les premières victimes de la crise sont les enfants. Les causes de mortalité infantile sont multiples : sous-nutrition (un bol par jour d’assida, c'est-à-dire d'un mélange de farine et d'eau), maladies diarrhéiques (choléra) provoquées par la pollution de l'eau, blessures, pneumonies, fièvres.
Au mois de juillet 2004, le congrès des États-Unis vote à l’unanimité une résolution pour donner un nom aux exactions des janjawids au Soudan : génocide. Se référant à une enquête faite pendant l’été 2004 dans dix-neuf camps de réfugiés soudanais au Tchad, le secrétaire d’État américain Colin Powell qualifie les événements du Darfour de génocide en septembre 2004. Il souhaite ainsi dénoncer les violences des milices arabes sur les populations du Darfour. Les rebelles sont satisfaits de cette reconnaissance et réclament une intervention directe de la communauté internationale.
Selon le président de Médecins sans frontières, la majorité des victimes auraient été faites entre 2003 et 2005, et depuis, le conflit aurait « baissé d'intensité », avec actuellement 200 morts par mois.
Les populations déplacées
Les destructions, les villages rasés, la politique de terre brûlée (attaque et vol du bétail, champs incendiés) forcent les populations à partir:
12 camps de réfugiés au Tchad : Bredjing ( 28 000 réfugiés)...
Des dizaines de camps de déplacés:
Géreida(128 000 déplacés),
Zalingeï (95 000 déplacés),
Kalma (91 000 déplacés),
El-Geneïna...
À Riyad (20 000 déplacés), les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG, le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se plaignent. Le manque de sécurité gêne le travail des ONG ; plusieurs travailleurs humanitaires soudanais ont été enlevés. Le président soudanais est accusé.
Les conséquences locales : beaucoup d'hommes s'engagent dans l’armée rebelle pour combattre des milices Plusieurs miliciens janjawids ont été condamnés par la justice locale à la peine de mort. Des amputations de mains et de pieds ont été également prononcées contre les voleurs.

Dernier bilan fiable
Le ministère des affaires étrangères français publie le bilan suivant en septembre 2006:
200 000 morts ;
230 000 réfugiés au Tchad;
et 2 millions de personnes déplacées .
le taux de mortalité est passé en-dessous du seuil de crise d’1 pour 10 000 par jour et s’établit entre 0,7 et 0,8.



source: Le monde.fr

Le Seppuku

LES ORIGINES :





La légende veut que Minamoto no Tametomo soit le premier à avoir commis le Seppuku,en s'ouvrant le ventre, en 1156 après avoir tenté un coup d'état contre la capitale. Macabre pratique provenant de Chine et employées par les femmes afin de prouver qu'en n'étant pas enceinte, leur vertu restait intacte.
Le Seppuku apparait donc à l'époque de Kamakura. Dans une période de guerre où l'on tue et torture, il valait parfois mieux se tuer soi-même pour échapper à la souffrance et l'humiliation. Mais pour prouver qu'on ne se tuait pas par lâcheté, le suicide était commis en public .En 1716, le livre "Hagakure" va donner un sens encore plus dramatique au Seppuku en en faisant l'une des seules voies de réalisation pour le samouraï qui sera résumé par la phrase célèbre : " La voie du samouraï, c'est la mort."

LES OBLIGATIONS :
Le suicide au Japon est la dernière manière d'assumer un échec. Ainsi on éteint la dette contractée par la faute commise. Il existe quatre grandes raisons de faire seppuku pour les samouraïs :
-La défaite au combat : Le cas le plus connu. A la fin d'une bataille, plutôt que d'être capturé, le samouraï préfère se donner la mort lui-même. Ainsi il peut à la fois prouver son courage, et réparer l'échec de sa défaite. Il évite également, avec la torture, de livrer des secrets militaires de son clan.
- Les remontrances :( Kanshi ) Souvent pratiqué par les vassaux du Shogun qui accompagnait leurs critiques au gouvernement par leur propre suicide. Cette tradition venait de Chine, où un poste spécial, le censeur impérial, permettait d'adresser ses plaintes à l'Empereur. Nobunaga Oda reçut un jour une lettre de reproches d'un des ses vassaux qui en commettant le Seppuku attira son attention sur la situation catastrophique du Japon.
- La sanction pénale ( Tsumebara ) : Instituée par les Shogun Tokugawa, elle permettait d'éviter la prison ou l'exil aux samouraïs. Privilège accordé à la classe des hauts fonctionnaires militaires, elle épargnait la honte au samouraï et à tout son clan.
- L'accompagnement dans la mort ( Junshi ) : Directement inspiré de la Chine, où cette pratique était répandue, elle était la seule raison qui ne faisait pas suite à un échec.Lors de la mort de son seigneur, les samouraïs prouvaient leur fidélité et leur attachement en suivant leur maître dans la mort. Cette pratique destructrice causa des pertes irréparables, ces Seppuku collectifs pouvant rassembler jusqu'à 500 guerriers, laissant leur clan exsangue et sans défense. Le Shogun Tokugawa promulgua un édit, en mai 1663, pour mettre fin à cette pratique qui conduisait à une dépense inadmissible de vies humaines.


LE RITUEL :
Le Seppuku se commettait en public, mais devant une assemblée restreinte. L'ensemble de la cérémonie était codifiée et le respect scrupuleux de ces codes était obligatoire.
Sur le champ de bataille où le temps pressait, le guerrier précédait son geste d'un discours et si possible d'un poème d'adieu. En temps de paix, le samouraï habillé de blanc, écrivait un poème, agenouillé sur un tatami et dérrière des paravents préservant des regards.
Avec un poignard spécial ( kusungobu) dont la lame est entourée de papier blanc, le samouraï pratiquait une double incision en croix dans l'abdomen. Une fois la deuxième incision pratiquée, un assistant ( kaishakunin ) placé dérierre lui, lui décollait la tête rapidement d'un coup de sabre. La douleur insupportable était ainsi stoppée, une fois que le samouraï avait fait preuve de son courage.
Les femmes n'avaient pas le droit à ce cérémonial. Elles se coupaient la veine jugulaire avec un poignard ( tantô ) qu'elles possédaient toujours sur elles. Dans certains cas, avec une autre femme, elles se tuaient l'une l'autre en même temps.


LES SEPPUKUS CELEBRES :
L'histoire du Japon est parsemée de personnages célèbres morts par Seppuku. La légende populaire en fait souvent des héros, émue par le caractère désespéré et tragique de leur destins.
Minamoto no Yoshitune :
Frère du premier Shogun du Japon Minamoto no Yoritomo et général des armées de ce dernier. Ses victoires et sa célébrité le rendent insupportable à son frère. Pourchassé par les bushis du Shogun, il se donne la mort accompagné par son célèbre compagnon, le moine Benkei ( Yamabushi ).
Hôjô Nakatori : En 1333 acculé à la défaite, ce seigneur de la guerre commit le Seppuku dans un temple près de Kyôto. 432 vassaux se tuèrent avec lui ( Junshi ). Un mois plus tard à Kamakura Hôjô Takatoki se suicide avec près de 500 de ses guerriers, et met fin ainsi à la dynastie de la famille Hôjô.


Les 47 Ronins :
Episode très célébre de l'histoire japonaise. En 1701, le seigneur Asano Takumi no Kami est insulté par le maître de cérémonie du Shogun, Kira Kosukeno-Suke. Il blesse ce dernier d'un coup de sabre, et transgresse ainsi la loi du Shogun. La sentence est immédiate, il doit commettre le Seppuku.
Mais ses vassaux refusent de pratiquer le Junshi ( suivre son maître dans la mort ). Ils deviennent alors des Ronins ( samouraïs sans maître ) qui ont failli à leur devoir. On se moque d'eux pour leur manque de courage et de fidélité...et on les oublie.
Deux ans plus tard, en 1703, ils attaquent la demeure du maître de cérémonie, Kira Kosukeno-Suke, et le tuent. Les 47 ronins commettent alors le Seppuku et rejoignent leur maître dans la mort, après avoir prouvé leur fidélité. Cet épisode très connu de l'histoire du japon a fait l'objet de nombreuses pièces de théâtre, de romans et de films Japonais.


LE SEPPUKU A l'ERE EDO :
Après l'unification du Japon, la période des grandes batailles fut terminée, et le rôle des Bushis diminua fortement. De même, les occasions de démontrer la loyauté à son seigneur devinrent extrêmement rares, et les Samourais ne trouvèrent plus que dans le Junshi, l'occasion de prouver courage et fidélité. Mais, du coup, les ravages de cette pratique furent si élevés qu'en 1663, le Shogunat Tokugawa interdit purement et simplement cette coutume, l'assortissant de punitions graves sur la famille et les descendants du Samouraï qui enfreignait cette loi. Le cas le plus connu de désobéissance à cette obligation fut le Général Nogi qui se suicida à la mort de l'Empereur Meiji en 1912.
Le Junshi étant interdit, l'esprit du Seppuku se dégrada assez rapidement. Les seuls cas de suicides permis restaient la réparation d'une faute personnelle (echec d'une mission, faute accidentelle ) , mais surtout la sanction pénale ( Tsumebura ). Dés lors, le cérémonial du Seppuku perdit beaucoup de son côté volontaire pour devenir une simple exécution. Le poignard ne devint même plus nécessaire. Un simple éventail était posé devant le condamné. Lorsque celui-ci s'en saisissait, le Kaishakunin le décapitait aussitôt. La volonté de prouver son courage du Bushi n'avait donc plus place dans une telle cérémonie. A l'ère Meiji, le Seppuku disparut totalement, et seul les actions des Kamikaze en 1945 le rappela à la conscience collective du peuple Japonais.