lundi 17 septembre 2007

Le loup-garou ou lycanthrope


Selon la légende, lors des nuits de pleine lune, l'humain loup-garou, se transforme en un loup énorme avec des sens sur-développés et acquiert les caractères attribués à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité. Il chasse et attaque sans merci ses victimes pour les dévorer, ne contrôlant plus ses faits et gestes, et pouvant tuer de nombreuses victimes en une seule nuit. Les gens se sont mis à chasser les loups, s’en protégeant avec de l'eau bénite et les tuant avec une balle en argent ou avec des pieux d'argent.

L'homme atteint de lycanthropie doit généralement ôter ses vêtements avant de prendre la forme du loup-garou. Cette croyance apparaît déjà dans le Satyricon de Petrone (Ier siècle). De même, dans le "Lai de Bisclavret" de Marie de France (XIIe s.), un chevalier doit se déshabiller entièrement avant de se métamorphoser et dissimule ses vêtements sous une pierre creuse car, s'il ne les retrouvait pas, il serait condamné à errer indéfiniment sous la forme d'un loup.

Selon la tradition, les loup-garous souffrent de la même répulsion que les vampires pour les choses sacrées et étaient, de même, considérés comme créatures du Diable. Leur condition peut être héréditaire ou acquise. Elle peut advenir par une malédiction prononcée par un sorcier ou par un prêtre, ou en trinquant (sans le savoir) avec un loup-garou qui prononce alors une formule de transmission (croyance lituanienne).

La transmission par morsure est une invention du cinéma américain, par contamination du mythe du Vampire.

De même, selon la légende, les humains loup-garous pouvaient conserver quelques caractéristiques, telles une modification de leur voix et de leurs yeux, des sourcils se rejoignant au-dessus du nez, des ongles légèrement rougeâtres, le majeur et l'index de même longueur (comme une patte de loup), les oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale un peu plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos.

Le loup-garou peut donc être un homme vivant métamorphosé, mais il peut aussi être un corps qui sort de la tombe sous la forme d'un loup, variété connu sous le nom de loup-garou fantôme. On croyait par là que le corps métamorphosé était celui d'une âme damnée qui ne trouvait pas le repos dans sa tombe.

La légende du loup-garou évoque également celle du voyage nocturne. En effet, la croyance qu'une personne donnée pouvait se trouver dans deux endroits en même temps est attestée dans les multiples récits où les blessures du loup se retrouvaient sur le corps humain qui demeurait au foyer.

A partir du XVe siècle, les légendes, en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale, font état de l’existence de philtres magiques pouvant aider les humains loup-garous à retrouver tout leur aspect humain.

Le mythe du loup-garou est très ancien et commun à de nombreux peuples européens. Du point de vue de la mythologie, le loup-garou a longtemps été indissociable du vampire, avec lequel il partage de nombreux points communs, cependant, le mythe du loup-garou est beaucoup plus ancien que celui du vampire.

On retrouve le mythe de l’homme se transformant en animal féroce dans d’autres cultures.

  • Dans le panthéon de l’Egypte ancienne, de nombreux dieux étaient représentés sous la forme d’un hybride, moitié homme et moitié animal.
  • Dans une vieille et héroïque saga tartare, Bürûh Kahn qui régnait sur six cent loups, passait une partie de son temps sous l'apparence d'un loup resplendissant comme de l'or.
  • En Afrique, on note la présence de l’homme-léopard (Congo), de l’homme-chacal et de l’homme-hyène (Abyssinie).
  • On signale également la présence de l’homme-tigre en Asie et de l’homme-requin en Océanie.

Ces traditions ont peut-être inspiré les deux versions du film "La féline" (1942 et 1982), où une jeune femme se métamorphose en panthère. Ce thème est d'ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma fantastiques. Dans "L'île du docteur Moreau" de H.G. Wells (1896), un savant fou tente de transformer les hommes en animaux, mais il n'arrive à créer que des monstres, mi-hommes, mi-bêtes. Dans le film "La mouche noire" de Kurt Neumann (1958), c'est un biologiste qui se change accidentellement en un être hybride, mi-homme, mi-mouche. Enfin, dans le film "Sssnake" de Bernard Kowalski (1973), un autre savant fou parvient à transformer un jeune homme en cobra, mais celui-ci se fait immédiatement dévorer par une mangouste...

le loup garou au moyen age

  • Au XIIe siècle, Guillaume de Palerme parle du Leu-Garou. De nombreux sorciers avaient à l’époque pris l’habitude de courir dans les champs, les nuits de pleine lune, munis de peaux de loup, afin d’effrayer les populations. Marie de France compose un lai (le Bisclavret) dans lequel un chevalier doit se déshabiller entièrement avant de se changer en loup et dissimule ses vêtements sous une pierre creuse, car il ne pourrait pas retrouver sa forme humaine si on les lui dérobait.
  • De la fin du Moyen Âge et durant la Renaissance , en un peu plus de cent ans, on a enregistré, en France, près de 30 000 procès de loup-garous. Les populations rurales croyaient fortement à l’existence de ces « hommes loups » qui ravageaient les campagnes et s’attaquaient aux animaux comme aux être humains. En Europe, duXVe au XVIIe siècle, près de 100 000 personnes ont été reconnues comme loup-garou et condamnées à être brûlées vives. SelonCollin de Plancy, des dizaines de milliers d’autres ont péri, sans autre forme de procès, lorsqu’un villageois était soupçonné d’être un loup-garou, il était attrapé et écorché vif, car la légende voulait que les poils se cachaient sous la peau.

mercredi 12 septembre 2007

Gear of War

Pour vivre heureux, vivons cachés. De cette maxime, les Locustes en ont tiré des enseignements mais pas nécessairement les meilleurs pour la race humaine qui exila ce peuple il y a fort longtemps dans les entrailles de la planète Sera. Désireux de reprendre leurs biens, soucieux de retrouver la chaleur du soleil, animés par une haine farouche envers leurs geôliers arrogants, ces êtres implacables quittèrent le territoire des Morlocks pour réclamer une vengeance légitime. Les armes se levèrent de part et d'autre des deux camps et la guerre débuta sous une pluie de cendres annonciatrices de lendemains orageux. Si le scénario de Gears Of War fleure bon la série B, avec ses bidasses boostés aux hormones et aux gueules patibulaires, c'est pourtant de ces lignes que naîtront les fabuleux moments à venir. Intensité, surprise, jouissance, peur, tous ces sentiments s'attachent à un synopsis famélique qui se borne à ressasser la lutte éternelle entre les hommes et une race extraterrestre mais dont de talentueux développeurs ont réussi à extirper moult idées servant à la conception d'une mise en scène fulgurante... Quand Aliens et Predator côtoient Apocalypse Now.

Telle une balle de fusil, Gears Of War risque de vous être fatal. Si Microsoft nous avait prévenu que rien ne serait plus comme avant, comment se préparer à un tel déferlement de fureur ? Véritable hallali à l'encontre de l'espèce humaine, l'oeuvre d'Epic Games se montre tellement généreuse à l'égard des joueurs qu'on ne peut que tendre les mains en acceptant le cadeau. Pourtant, ce jeu d'action n'a, à première vue rien de bien sensationnel, du moins d'un point de vue structurel. Ainsi, on y incarne un marine, élevé par une haltère et un tube de stéroïdes, accompagné de quelques camarades de jeu eux-mêmes constitués à 90 % de muscles. De vraies gueules de porte-bonheur en somme, des mecs, des vrais, des machines de guerre, ultimes remparts contre une invasion d'extraterrestres puissamment armés et guidés par un inextricable appétit de vengeance. Le but du jeu ? Vous l'aurez sûrement compris mais pour les quelques planqués qui nous lisent et qui n'auraient pas encore saisi, le tout se résume en deux mots : survivre et combattre ! La lumière s'éteint, un marine s'éveille et le joueur trépigne. Le premier point fort de Gears Of War, outre sa fabuleuse patte graphique, est de ne pas s'embêter d'un prologue trop explicatif afin de plonger le joueur dans l'enfer de la guerre. Si on peut trouver cette entrée en matière un brin prétentieuse, l'idée n'est pas innocente. Tout d'abord, elle laisse la porte ouverte à d'autres épisodes (ce qui semble une évidence vu la fin ouverte de ce segment) qui pourraient s'attarder sur la relation entre les Locustes et les humains, revenir sur ce qui s'est déroulé avant le premier opus ou approfondir l'univers du jeu.

En parlant d'armes, notez que vous pourrez switcher entre quatre modèles par le biais d'un menu d'actions rapides, accessible à l'aide de la croix de direction. Si on retrouve les habituels pistolets, mitraillettes (ici couplées à une tronçonneuse !), fusils à pompe ou grenades, on peut aussi utiliser un arc futuriste tirant des flèches explosives ainsi qu'un appareil de ciblage relié à un satellite envoyant un rayon laser une fois la victime lockée. Cependant, si cette dernière arme reste une des plus efficaces (surtout contre les monstres les plus imposants), elle ne peut être activée qu'une fois à l'extérieur. Quoi qu'il en soit, vous aurez assez de répondant pour faire face à vos opposants d'autant qu'il est également possible de jouer l'aventure principale seul, avec un ami en écran splitté ou sur deux écrans séparés en LAN. A ce sujet, on peut féliciter les programmeurs qui ont abattu un boulot titanesque afin que le coopératif soit aussi réussi que le mode solo, tant sur le plan graphique que sur celui de la jouabilité. Certes, l'action est moins lisible mais il est réconfortant de se savoir épaulé par un compagnon d'armes qui réfléchit avant d'agir. Habile transition pour vous entretenir des quelques défauts que nous avons pu constater au gré de nos pérégrinations.

Premièrement, si vous êtes constamment escorté par plusieurs membres de votre escouade, ces derniers ont tendance à se jeter dans la mêlée, la tête la première, ou au contraire à rester bêtement devant un ennemi en attendant de se faire dessouder. Le plus énervant est que dans certains cas, le Game Over intervient si un de vos coéquipiers passe de vie à trépas. Vous devrez alors rapidement vous approcher de sa carcasse pour lui porter secours en espérant qu'il daigne se mettre à l'abri après coup. A l'inverse, il arrive parfois que vos compadrés fassent preuve d'initiative en choisissant les bonnes options aux bons mom ents. Mais ne vous y méprenez pas, l'immersion est malgré tout totale car sans temps morts.

Graphismes 18/20

La mine patibulaire des personnages ne plaira pas à tout le monde mais le character design a le mérite d'offrir au jeu une patte inimitable. Les décors et autres environnements sont somptueux, embellis par des éclairages de toute beauté, et laissent souvent la place à une douce contemplation. Enfin, si le bestiaire pioche allégrement dans celui de Predator, Doom, Starship Troopers ou Aliens, les graphistes ont réussi à obtenir une homogénéité bestiale qui confère au titre le soupçon de barbarie recherché.

Jouabilité 17/20

Que ce soit pour se cacher, recharger, viser ou effectuer tout autre mouvement, Gears Of War n'a rien à se reprocher... Ou presque. En effet, on constate tout de même de gros problèmes d'IA (coéquipiers et ennemis) qui nous obligent parfois à recommencer certains passages. On aurait également apprécié un peu plus de diversité en terme de phases de jeu mais c'est bien là les seuls défauts qu'on peut incomber au titre d'Epic Games.

Durée de vie 13/20

En Normal, l'aventure solo se termine en une dizaine d'heures et le multi rallonge quelque peu la longévité du titre sachant que l'approche de ce dernier mode est bien plus stratégique qu'on pourrait le penser.

Bande son 16/20

Les voix françaises collent bien aux personnages et se veulent délibérément caricaturales compte tenu des mines patibulaires qu'on dirige. Les thèmes musicaux sont Epic à souhait (je sais, c'était facile) et apportent un souffle nouveau aux scènes d'action.

Scénario 11/20

Le synopsis de Gears Of War aurait gagné à être plus dispendieux, même si cette absence de détails ne gêne pas trop, tout en ouvrant la voie à d'autres épisodes.

Note Générale 18/20

Si Gears Of War ne constitue pas une date dans le monde du jeu vidéo, le résultat final est difficilement critiquable tant la mise en scène sacralise l'action non-stop, parfois au détriment d'une certaine diversité, mais toujours pour le plaisir du joueur. Impossible de ne pas prendre parti pour ces bidasses d'un autre temps d'autant qu'il semble bien que leur mission ne fasse que débuter. Partez devant les mecs, on vous couvre en attendant un nouveau plan de bataille.